"Fuck you, you fucking fucks!" Creigthon Bernette dans Treme.
Mais Treme est également le nom de la dernière création de David Simon (qui a déjà signé The Corner et The Wire entre autres). Après s'être intéressé à Baltimore, c'est à la Nouvelle Orléans, 3 mois après Katrina, que s'attaque Simon. La série dresse le portrait d'une ville, ô combien particulière, et de ses habitants: musiciens, restaurateurs, professeurs, Djs, avocats... en pleine reconstruction.
Dans cette série, on tombe très vite amoureux de la Nouvelle Orléans et de son vieux quartier, en partie à cause (grâce?) de son passé. En effet, dire que l'histoire de la Nouvelle Orléans est intimement liée à celle de la musique paraît une évidence, berceau du Jazz bien sûr, mère de Louis Armstrong et de tant d'autres, cette ville a aussi la particularité d'avoir une culture très différente de celle du reste du pays: ville à majorité noire, fortement influencée par la culture caribéenne, notamment haïtienne, elle vit à mi chemin entre l'Europe et l'Amérique sur les bords du Mississipi. Une ville bohème peuplée d'artistes et d'originaux.
Comme à son habitude, là où Simon tire son épingle du jeu, à mon sens, c'est qu'en plus d'une histoire très bien écrite et au sujet chargé en émotion, en plus de très bons acteurs il y a une dimension sociologique et politique indéniable. Simon n'hésite jamais à prendre parti, à regarder bien en face son pays et ses dirigeants. A travers ses séries, Simon donne une voix à ceux qu'on a tendance à oublier. Cette voix, s'accompagne dans Treme d'une bande originale à se damner. Sans conteste, un des plus grands créateurs de séries.
A voir. A.B.S.O.LU.M.E.N.T